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jeudi 12 octobre 2017

« Poids des dettes : le scénario catastrophe du FMI » L’édito de Charles SANNAT

 
« Poids des dettes : le scénario catastrophe du FMI » L’édito de Charles SANNAT 
 
Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,
 
Je dois vous avouer mes amis que je ne boude pas mon plaisir face aux titres apocalyptiques et “fin du mondiste” de la grande presse financière et des quelques organes de gouvernance de l’économie mondiale, parmi lesquels, évidemment, le FMI tient une place centrale.
 
Alors quand le FMI tremble devant le poids des dettes et que Les Échos titrent « Le scénario catastrophe du FMI », je me dis que finalement, je suis d’une trop grande sobriété.
Si Les Échos vous parlent d’une catastrophe, de vous à moi, il faut préparer vos abris immédiatement et n’oubliez pas la dotation réglementaire en boîte de raviolis bio de chez Carrefour et en filets de sardines à l’huile d’olive avec un zeste de citron.
Les boîtes de sardines ont cela de prodigieux qu’avec le temps, il en va des sardines comme du bon vin.
Cela se bonifie avec le temps.
Mais cessons de parler cuisine.
Revenons à notre FMI.
Le FMI vient de mettre en exergue les fragilités du système financier international.
 « Dans leur document, les experts du Fonds ont élaboré un scénario catastrophe qui s’étale sur cinq ans jusqu’en 2022 sur la base des constats d’aujourd’hui. »

Cinq facteurs de fragilités


Après le blabla d’usage et de rigueur où il convient de saluer (le chapeau bien bas et avant de devoir le « bouffer ») « les mesures qui ont été prises à la suite de la crise de 2008 avec, notamment, un renforcement de la surveillance bancaire et financière sans oublier le renforcement des fonds propres des plus grandes banques », le FMI n’observe pas moins quelques faits alarmants.
Et pour notre FMI, il y a 3 facteurs principaux de vulnérabilité répertoriés.
 
1/ Il y a trop d’argent et à titre d’exemple, il n’y a plus que 2 000 milliards d’obligations de bonne qualité offrant un rendement supérieur à 4 % contre 16 000 milliards avant la crise de 2008.
Cela veut dire qu’il n’y a plus d’actifs rentables sur lesquels placer l’épargne abondante et liée à la création monétaire excessive…
 
2/ 135 000 milliards de dollars, c’est le montant des dettes publiques, des entreprises non-financières et des ménages des pays du G20, soit un endettement équivalent à environ 235 % du PIB en… moyenne.
Ce n’est pas bon.

 
3/ La finance de l’ombre poursuit sa croissance et en Chine c’est là où ce serait le pire…
La finance de l’ombre chinoise inquiète.
 
Le meilleur pour la fin : la fin du monde selon le FMI
 
« Les ministres des Finances du G20 auront droit, vendredi, à un petit exercice d’alerte précoce où le FMI leur présentera son scénario catastrophe.
Ce dernier se déroule en deux phases.
Jusqu’à 2020, l’économie mondiale et les marchés suivent la tendance actuelle. Les marchés progressent, les taux d’intérêt restent bas, les dettes progressent encore.
« L’intensité du choc est égale à un tiers de celle enregistrée en 2008 »
À partir de 2020, le FMI imagine une hausse rapide des taux d’intérêt, une chute de 15 % des marchés et un recul de 7 % des prix de l’immobilier.
En faisant tourner ses modèles économétriques, le résultat montre une production mondiale en chute de 1,7 % en moyenne.
”L’intensité du choc est égale à un tiers de celle enregistrée en 2008”, souligne l’institution.
Chacun peut imaginer le désastre si d’aventure les marchés dévissent de manière plus importante. »
Ohhh, mes amis, c’est exquis, que dis-je, divin.
Attendez, je répète, je ne m’en lasse pas.
 
« Chacun peut imaginer le désastre si d’aventure les marchés dévissent de manière plus importante »…
 
Donc tout le monde sait bien que le prochain choc ne sera pas égal à un tiers de ce que fut celui de 2008, car la situation n’est pas deux tiers moins grave, mais tous les indicateurs se sont largement empirés.
Le prochain choc sera redoutable, et le système économique, tel qu’il est conçu, ne s’en remettra probablement pas, ce qui ne signifie pas que ce soit la fin du monde en tant que tel, mais bien la fin d’un système économique.
Un autre émergera, et devra d’ailleurs émerger, car tous les paramètres du système actuel sont au rouge.
Ce système est au bout du rouleau, et les premières victimes seront les actifs purement financiers et virtualisés qui s’évaporeront au premier coup de canon.
Celles et ceux qui me lisent régulièrement savent imaginer le “désastre” à venir.
 
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !
 
Charles SANNAT

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