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lundi 16 octobre 2017

L’effondrement de l’Éducation nationale n’est pas un mythe !

 


Le 16/10/2017
Mylène Troszczynski


Nous sommes derrière Singapour, le Japon, l’Estonie, Taïwan, la Finlande, le Canada, la Chine, la Corée du Sud, l’Australie, le Royaume-Uni, l’Allemagne…

« Classement Pisa : les élèves français toujours médiocres » était le titre du Figaro du 6 décembre 2016.
La France « affiche une peu glorieuse 26e place en sciences ».
Nous sommes derrière Singapour, le Japon, l’Estonie, Taïwan, la Finlande, le Canada, la Chine, la Corée du Sud, l’Australie, le Royaume-Uni, l’Allemagne, la Pologne, la Suisse et même les États-Unis.
Sans compter qu’on tire au sort les élèves pouvant aller à l’université !
Un bon élève sera derrière un cancre.
« Ils ne savent plus faire un calcul mental », dit le proviseur du lycée du Parc à Lyon, Pascal Charpentier.
Le proviseur adjoint de Janson-de-Sailly observe que « les élèves étrangers, issus d’Asie ou même de Tunisie ou du Maroc, prennent immédiatement les premières places de la classe ».
« Cette baisse de niveau est le résultat de la réforme du lycée mise en place juste avant 1995, et la décision de remplacer les terminales C (mathématiques et physique) et D (biologie) par la terminale S, et la rendre plus accessible », estime Pascal Charpentier.

Le magazine Capital, en 2012, estimait que le privé s’en sortait beaucoup mieux que le public : « Scolarité payante, sélection des élèves, choix des enseignants, implication des parents, autonomie des chefs d’établissement… le privé affiche de meilleurs résultats. » 
En 2011, l’enseignement privé a refusé 40.000 dossiers, faute de place.
« Pour ces parents hantés par le déclassement, ils estiment que leurs enfants, mieux suivis, auront plus de chances d’accéder à des études supérieures. »

Nous avons comme ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer, agrégé de droit public, ancien recteur d’académie et ancien directeur de l’ESSEC, qui semble à l’opposé des ministres précédents qui ont sabordé notre enseignement.
Le magazine Causeur a titré son numéro de septembre « École : la dernière chance ? »

Alain Finkielkraut estime que « Blanquer n’est pas un ami du désastre ».
« Pour combattre l’iniquité […] on a proclamé l’égalité de tout avec tout : du rap avec la littérature, de la culture des jeunes avec la culture scolaire et des modes d’expression les plus frustes avec les plus élaborés. À la fin du siècle dernier, Ségolène Royal a proposé dès l’école primaire une pratique accrue de l’oral au détriment de l’écrit, jugé trop favorable aux enfants de milieux favorisés. »

Comment détruire l’école.
Dans les quatre plus grandes écoles, la proportion d’élèves d’origine modeste est passée de 29 % en 1950 à 9 % en l’an 2000.

Le ministre semble conscient : « Nous sommes dans cette situation d’inégalité, car beaucoup de choses contre-productives ont été entreprises au nom de l’égalité. »

 Espérons qu’il arrivera à rétablir le principe d’autorité à l’école et à leur réapprendre à savoir lire, écrire et compter pour le plus grand bien de nos jeunes.

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