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mercredi 9 août 2017

Cédric Herrou, héros ou idiot utile des mafias migratoires?

 
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Cédric Herrou est la vedette médiatique du moment.

 Cet agriculteur de la frontière franco-italienne accorde une aide active aux migrants qui entrent illégalement sur le territoire.
Si la Cour d’Appel d’Aix-en-Provence a maintenu sa condamnation à de la prison avec sursis, il bénéficie d’une popularité… tout à fait éclairante sur la capacité des mafias migratoires à utiliser la mauvaise conscience occidentale à leur profit.

L’impressionnant silence des médias français sur les relations malsaines entre les ONG qui « secourent » les migrants au large de la Libye empêche évidemment de comprendre le fin mot de l’histoire.
Officiellement, le récit qui est servi de ce côté-ci de la frontière est tout empreint d’émotions: de gentils migrants victimes du réchauffement climatique, du capitalisme, de la méchanceté de l’homme blanc, fuient leur pays et cherchent refuge chez d’horribles riches (devenus riches par l’exploitation de l’homme par l’homme, et spécialement du noir par le blanc) qui les maltraitent.
Heureusement, quelques héros des temps modernes s’insurgent contre ce mauvais traitement.
Après avoir combattu la démagogie du Front National, ces résistants éclairés sauvent l’honneur de l’Occident en aidant ces victimes d’un néo-colonialisme moderne qui ne dit pas son nom.

Cédric Herrou, ou le triomphe du bon sentiment

Cédric Herrou fait partie, bien entendu, de cette espèce-là.
Son geste rachète les péchés, la culpabilité de l’Occident, et procède de ce bon sentiment qui devrait être notre guide en matière politique.
Car c’est bien le projet qui nous est proposé par les médias bobos, dont les radios de service public, où Cédric Herrou bénéficie d’une exposition et d’une audience complaisante et, bien entendu, sans jamais de rappel sur l’activité mafieuse qui s’engraisse sur le dos des migrants.
L’invitation est simple: abandonnez la rationalité et laissez-vous guider par vos émotions.
Tous ceux qui ont bavé, depuis de nombreuses années, sur ces horribles manipulateurs des esprits appelés populistes s’en donnent aujourd’hui à coeur joie pour nous sommer de ne plus penser mais de nous laisser submerger par des effusions philanthropiques.
Il faudrait ne plus construire de politique collective et simplement accueillir ces pauvres hères qui déambulent sur le continent à la recherche d’on ne sait quoi.

Comme c’est beau! et que n’a-t-on envie nous aussi de prendre cette posture généreuse: aimons l’humanité, accueillons-les, et tout ira bien.

Les bons sentiments et leur incohérence raciste

Bien entendu, ces bons sentiments, impérieux, péremptoires, qui ne laissent aucune place ou presque à la divergence d’opinion (comme on va le voir), ne s’embarrassent ni d’honnêteté intellectuelle ni de cohérence.
Par exemple, on trouve au mois de mars, ces phrases sur la page Facebook de Cédric Herrou:
Réveillé par un gosse de 6 ans et sa mère, tous deux arrivants à pieds, de nuit sous la pluie depuis l’Italie. Une part de peine de les voir une part de réconfort de les savoir à l’abri et une par d’ironie ; ces deux ont réussis a ridiculiser l’armée, la Paf, la gendarmerie et cet état d’urgence, ils ont passé la frontière à la barbe de ses hommes emplis de testostérone armés de Famas, lunette à visée nocturne, une seule pensée me vient « Pauvre cons»
Dans la vie de Cédric Herrou, il y a d’un côté les bons: la mère et son enfant de six ans qui traversent la frontière sous la pluie, de nuit.
Et de l’autre, il y a les « pauvres cons », c’est-à-dire les forces de l’ordre et leur testostérone.
Les gentils et les méchants.
Il serait pourtant intéressant de se demander par quelle urgence ces mères qui trimballent leurs enfants sur des milliers de kilomètres sont poussées.
On se demande même quelle serait la tolérance d’un Cédric Herrou vis-à-vis d’une mère française qui emmènerait son enfant sur les routes en le mettant en danger pour échapper au chômage.
Par exemple, lorsqu’il s’agit de la Grèce ou du Portugal, ou de l’Espagne, il est de bon ton, chez les bobos, de dresser l’éloge de la résistance.
Il faut rester dans son pays et lutter.
En revanche, pour les Africains, le raisonnement ne vaut pas.
Eux ont raison de ne pas résister et de quitter leur pays.
Bien sûr, va-t-on me dire, ce n’est pas comparable.
Et c’est probablement le fin mot de la logique qui se met en place.
Le Blanc n’est pas comparable au Noir.
Le Blanc est fait pour mener un combat politique.
Le Noir est fait pour fuir son pays.
Ici, nous retrouvons une fois de plus ce substrat anthropologique raciste qui gouverne la pensée bobo. Il faut aimer l’Africain et tout excuser, parce que l’Africain est inférieur au blanc.
Il est une sorte de grand enfant incapable d’assumer des responsabilités au sens où nous l’entendons.

Une complicité objective avec les mafias

Donc, dans ce story-telling manichéen, on oublie de préciser que la maman et son enfant ne sont pas arrivés là par hasard.
Dès le village, la mafia, les mafias, ont organisé le voyage et fait miroiter les alouettes en nourrissant le mythe d’une vie simple en Occident, là où la vie en Afrique serait un enfer.
Une cascade d’intermédiaires véreux ont fait croire à des pauvres gens naïfs qu’il existait un eldorado facile et heureux appelé l’Europe.
Il suffisait d’y arriver et en quelques mois, hop! la fortune se trouve sous le sabot d’un cheval et tout le confort moderne vous ouvre les portes.
En attendant, ruinez-vous pour payer le voyage et enrichissez vos passeurs.
Le plus ignoble tient évidemment à cette complicité ouverte entre les associations caritatives et les passeurs libyens.
La mafia italienne, la justice le soupçonne fortement, est au coeur de ce système qui permet, sur le dos d’esprits naïfs, de récupérer des masses importantes de subventions européennes.
Il est de mauvais ton de rappeler cette réalité sordide.
Il est tellement plus facile de croire aux mirages et aux belles histoires hugoliennes.

Pourtant, les bobos sauveurs de migrants devraient avoir le courage de regarder les choses en face: leur générosité ne fait pas d’eux des héros, mais seulement des rouages d’une immense machine à broyer des petites gens pour enrichir quelques voyous.

On leur fera ici le crédit d’une sincérité relative dans la démarche, et d’un désintéressement qui les honore.

Ils n’en demeurent pas moins des idiots utiles au service d’une cause qui jamais n’aidera l’Afrique à sortir de son ornière.

Car rappelons-le, le destin des peuples se construit dans l’ambition politique, pas dans la fuite individuelle.

eric-verhaeghe

1 commentaire:

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